Flammes Carolo : le basket féminin ardennais fait des étincelles !
Club de Charleville-Mézières à l’histoire récente et faisant, malgré cela, déjà partie aujourd’hui des meilleurs du basket féminin français (actuellement en LFB (Ligue 1 de basket féminin)), allant jusqu’à fouler les parquets européens sans rougir, les Flammes Carolo sont issues d’une remarquable montée en puissance sportive et associative.
Pour en découvrir plus sur ce club atypique, adhérent-utilisateur du GEDA Ardennes-Marne depuis deux ans et demi, Patrick CRÉTY, coordinateur administratif et membre du CA des Flammes Carolo depuis plus de 16 ans, nous présente les éléments clefs de l’aventure du club, de sa réussite sportive à son implication dans le territoire ardennais.
Photos: Flammes Carolo Basket | Arnaud Gratia
Récemment retraité de la comptabilité, Patrick CRÉTY a été amené au basket par le club de Vrigne-aux-Bois pour lequel il est resté un adhérent investit pendant 12 ans. « Comme dans beaucoup d’associations, vous commencez parent-accompagnateur et vous finissez à un moment… Et donc, j’ai fini en étant trésorier là-bas. », se souvient-il. À l’époque, alors que le projet de Vrigne commence à plafonner, il rencontre David GIDOUIN, alors Président des Flammes, qui, compte tenu de son expérience à Vrigne-aux-Bois, l’invite à le rejoindre aux Flammes pour l’aider à développer le projet sportif carolomacérien.
Après plusieurs années à accompagner toute la logistique autour de l’équipe première, avec la montée en puissance du club d’un niveau régional à national, les missions de Patrick CRÉTY se sont recentrées autour de ses anciennes compétences professionnelles, à savoir, et à titre bénévole, la gestion administrative, budgétaire et comptable en relation avec l’expert-comptable et le commissaire aux comptes. « Aujourd’hui, il y a un salarié qui est directeur sportif depuis 5-6 ans qui a pris ma place, à juste titre, parce que je pense que à ce niveau-là, le bénévolat a ses limites. Au niveau d’un club sportif de ligue 1 et d’un poste de directeur sportif, il faut un salarié. Je suis depuis 2 ans en retraite et ça me permet d’être là, au quotidien, pour la gestion administrative, la RH, la compta. » Une salariée administrative est aussi présente pour gérer les problématiques de comptabilité, d’administratif et de secrétariat sportif.
UN CLUB JEUNE ET FÉMININ À LA PROGRESSION FULGURANTE
Les Flammes Carolo Basket existent depuis 25 ans, ce qui en fait un club assez jeune, à fortiori pour un club professionnel. Yannick YERNAUX, au club depuis sa création, en est l’actuel Président depuis 5 ans.
Bien qu’il se soit professionnalisé, le club conserve sa section amateur. Patrick CRÉTY rappelle que « comme toute structure sportive professionnelle, il y a toujours une section amateur à côté car, vis-à-vis de la Fédération Française de Basket, les droits sportifs appartiennent toujours à la section amateur ».
Il faut voir d'où on vient. On est un club jeune. […] On a démarré du plus bas niveau, du niveau régional, pour arriver dans la cour des grands. Depuis 11 ans, nous sommes en Ligue 1 du basket féminin français.
Depuis 25 ans, le club est resté fidèle à son entraîneur, l’ardennais Romuald YERNAUX qui a ainsi directement participé à l’épopée des Flammes, permettant à celles-ci d’être en 2021 les seules de Ligue féminine à être qualifiées sur les trois tableaux, finissant 4èmes de la Coupe d’Europe (pour une première participation au Final 4), vice-championnes de la Coupe de France et 7èmes de la Ligue. « Il faut voir d’où on vient », souligne M. CRÉTY. « On est un club jeune. […] On a démarré du plus bas niveau, du niveau régional, pour arriver dans la cour des grands. Depuis 11 ans, nous sommes en Ligue 1 du basket féminin français. Nous nous sommes qualifiés depuis 7 ans d’affilée pour la Coupe d’Europe (donc ça veut dire que dans notre classement de fin de championnat, à chaque fois, nous étions dans les 7 premiers). Et sur les 5 dernières années, c’est la 4ème année que nous participons à la finale de la Coupe de France.
Ces résultats en progression constante et cette montée en puissance rapide ont conduit les collectivités locales ardennaises et régionales à participer à la création de la salle Arena en 2015 pour permettre d’accueillir un nombre de spectateurs plus important, ainsi que les partenaires publics et privés, dans de meilleures conditions.
Charleville-Mézières, bastion historique de basket masculin dans les années 50-60 avec l’Étoile, voit son sport local se féminiser. « Il y a un petit qui est arrivé il y a 25 ans et qui bouscule un peu les choses. », s’enorgueillit Patrick CRÉTY. « Et la balance est en train d’aller dans l’autre sens, où le club masculin connaît quelques difficultés sportives ou financières et aujourd’hui est au niveau 4 par rapport à nous au niveau 1. »
Retour sur l’épopée des Flammes au travers de ce clip intitulé « Parce que ceci est notre Histoire ».
Vidéo: Arnaud Gratia
Photos: Flammes Carolo Basket | Arnaud Gratia
LA SECTION AMATEUR ET LE CENTRE DE FORMATION, FONDEMENTAUX DU CLUB
Le Club des Flammes Carolo bien entendu a besoin d'une locomotive, c'est l'équipe professionnelle. Mais derrière tout ça, il y a un club avec une section amateur.
« Le Club des Flammes Carolo bien entendu a besoin d’une locomotive, c’est l’équipe professionnelle. Mais derrière tout ça, il y a un club avec une section amateur [NDLR: essentiellement féminine] », résume Patrick CRÉTY.
Ouverte aux jeunes à partir de l’âge de 5 ans, cette section compte 250 licenciés répartis en 15 équipes qui participent à des championnats départementaux, régionaux ou inter-régionaux. Pour l’encadrement des structures amateur, le club s’appuie sur 4 salariés dont l’un d’eux est mis à disposition par le GEDA. Parmi les équipes amateur, deux d’entre elles constituent le centre de formation du club. « Quand vous êtes en Ligue Féminine, vous avez une obligation fédérale d’avoir un centre de formation agréé (ce qui est notre cas) par la Fédération Française de Basket et par le Ministère des Sports », explique le coordinateur.
Photos: Flammes Carolo Basket
De manière à pouvoir capter les jeunes, le club a tissé des liens avec plusieurs écoles et la Ville de Charleville-Mézières. Aussi, certains entraîneurs de la section amateur interviennent parfois dans certains lycées.
Dans le cadre du centre de formation, le club a construit un partenariat fort avec le Lycée Monge. « Il est notre structure d’accueil de notre centre de formation sur le plan logistique ou école. Et nous avons également la Salle Bayard à côté du lycée Monge qui nous est mise à disposition pour que nos 18 stagiaires puissent concilier sport et études ».
Les résultats de ce centre de formation sont tout à fait probants puisqu’au cours des trois années passées, les équipes ont participé aux Final 4 des U18 et des U21 face à des clubs prestigieux comme Bourges ou Lyon. « Donc on commence à progresser également sur le plan sportif sur ces niveaux : la preuve, quelques jeunes ont été sélectionnées dans les équipes de France de jeunes », se félicite M. CRÉTY.
À la sortie du centre de formation, les meilleures ont la possibilité d’intégrer l’équipe première. Certaines parfois changent d’orientation ou sont amenées à intégrer d’autres équipes. « Il y a quand même quelques jeunes qui sont sorties de notre centre de formation qui ne sont peut-être pas en Ligue Féminine, mais qui jouent en Ligue 2 ou en Ligue 3. Donc bon voilà, on a fait notre travail. »
Signe de la notoriété et de la reconnaissance grandissantes du centre de formation des Flammes, chaque année, de plus en plus de jeunes venues des quatre coins de France candidatent pour l’intégrer.
Bien que les Flammes demeurent être une association Loi 1901, à l’instar d’autres clubs (dans le basket ou dans d’autres sports) dont la section professionnelle prend une forte ampleur, la question se pose de basculer la section pro en SAS. « Vu le niveau sportif, vu le niveau budgétaire, vu le niveau de masse salariale que nous avons, […] cela permet de dissocier les choses, c’est deux budgets différents, etc.. Je pense qu’au niveau seuil de nos recettes et de certains postes, irrémédiablement, il va falloir juridiquement qu’on restructure les choses ».
LES FLAMMES DE CŒUR, SYMBOLE DE L’ENGAGEMENT DU CLUB DANS LA VIE ASSOCIATIVE ARDENNAISE
Depuis plus de 10 ans et sauf en cette année de pandémie, à l’initiative de certains bénévoles, une action de promotion solidaire a été mise en œuvre par le club : les Flammes de Cœur.
M. CRÉTY précise en quoi consiste cette action: « À chaque match à domicile, une association sociale est mise à l’honneur. […] La semaine précédant le match, quelques joueuses professionnelles vont dans ces associations pour aider, à distribuer des repas ou aider à faire certaines choses… Elles sont ensuite mises en valeur juste avant le match, devant le public, en donnant le coup d’envoi, etc.. »
Vous arrivez à faire des belles choses avec des sportifs professionnels féminins, faut le reconnaître.
Photos: Flammes Carolo Basket
Cette action solidaire, reconnue à l’échelle départementale et régionale, portée de surcroît par un collectif féminin, fait la fierté du club. « Je crois qu’on est un peu unique en France sur le plan basket. Tous les clubs le font, mais nous on le fait très régulièrement, presque tous les 15 jours. Il faut dire aussi, il y a des choses qu’on peut faire avec des filles et il y a des choses qu’on peut pas faire avec des garçons. Faut être clair et net, c’est pas la même philosophie, c’est pas la même sensibilité. Vous arrivez à faire des belles choses avec des sportifs professionnels féminins, faut le reconnaître. »
Souvent, les clubs adverses nous disent : « vous avez de la chance, nous on n'a pas ça, on a des bénévoles, mais autant, c'est pas possible.»
Par ailleurs, l’esprit associatif étant très présent autour des activités du club, ce dernier peut compter sur une armée de 80 bénévoles qui s’active essentiellement les soirs de match et qui constitue un atout très apprécié par le staff. « Souvent, les clubs adverses nous disent : « vous avez de la chance, nous on n’a pas ça, on a des bénévoles, mais autant, c’est pas possible ». […] C’est aussi pour ça qu’on a plein de projets parce qu’on sait que derrière, il y a plein de bénévoles pour nous aider à mettre en place certaines choses. »
Enfin, à l’échelle de la ville ou du département, le club s’investit également lors d’opérations portées par ces collectivités. « Quand la Ville de Charleville organise la Journée du Sport, on y participe. Lorsqu’ils font la Plage Ducale pendant l’été, on fait des ateliers. Lorsque le Département des Ardennes fait ses Marcassins du Foot, du Tennis ou du Basket, nos jeunes y participent. Dans une année normale, parque que là, l’équipe pro est comme dans une bulle cette année, régulièrement l’équipe professionnelle intervient dans des ateliers chez les jeunes pour véhiculer une image positive du basket professionnel féminin. »
UNE NOTORIÉTÉ LOCALE ET NATIONALE
En plus des résultats sportifs et des engagements concrets et constants du club, les Flammes marquent leur territoire de leur empreinte par le rayonnement qu’elles génèrent.
Lorsque vous commencez à être dans le journal L'Équipe le samedi, c'est que quelque part, vous commencez à marquer les esprits.
« Il est clair qu’aujourd’hui, lorsqu’on voit régulièrement dans le journal local –qui est le plus lu du département des Ardennes– des articles sur les Flammes Carolo, cela démontre aujourd’hui l’impact médiatique que ce club a. Il y avait encore un article ce week-end dans L’Équipe. Lorsque vous commencez à être dans le journal L’Équipe le samedi, c’est que quelque part, vous commencez à marquer les esprits. Et puis quelque part, quand vous remplissez une salle de 3000 places, c’est que vous intéressez les Ardennais, c’est pas juste des spectateurs Carolomacériens. La preuve, c’est que nous avons plus de 300 abonnés, plus de 200 partenaires privés. Donc ça démontre qu’aujourd’hui le club des Flammes intéresse beaucoup de monde et qu’il faut y être. Sur un budget de 2 millions d’euros, 45% c’est des partenaires privés, 36% c’est des subventions des collectivités locales et après c’est de l’autofinancement sur des recettes diverses de billetterie, buvette, extra-sportif, etc.. »
Ces partenariats, pour les Flammes comme pour la plupart des clubs de basket féminin en France, sont des partenariats locaux. « Il y a quelques clubs de l’élite, que ce soit Bourges ou Lyon, qui ont des partenaires nationaux. Nous on n’en a pas. Et c’est cet objectif qu’on s’est donné, de pouvoir attirer un partenaire national. »
LA SALLE ARENA AU CŒUR DE NOUVEAUX PROJETS
La grande nouveauté depuis 1 an pour le club, c’est qu’Ardenne Métropole, propriétaire des lieux, a donné la gestion unique de la salle Arena au club.
Cette décision, actée en Juin 2020, est le résultat de longues réflexions portant sur les moyens pour le club de diversifier ses activités et donc ses recettes, et ainsi avoir la possibilité d’organiser des événements extra-sportifs. Spectacles, concerts, événementiels d’entreprises, animations associatives, etc., le club envisage tous les champs des possibles de manière à faire de l’Arena un lieu de vie majeur qui dépasse le seul basket.
Si le COVID n’a pas permis l’organisation de tels événements pour le moment, le club aura néanmoins eu le temps de se familiariser avec les nouvelles contraintes relatives à la gestion quotidienne d’un lieu de cette envergure (entretien, maintenance, plannings, etc.), sans compter toutes les obligations spécifiques à la période de pandémie.
Cette nouvelle responsabilité a, de surcroît, débouché sur l’embauche d’une salariée pour superviser toutes ces nouvelles tâches et futurs projets.
L’IMPACT DU COVID-19 SUR L’ACTIVITÉ DU CLUB
Depuis Mars 2020, tout le monde économique subit la pandémie et les Flammes n’y échappent pas.
En dehors de la section pro qui, comme le sport professionnel en général, a pu poursuivre ses activités de par les choix gouvernementaux, le COVID-19 a rythmé le quotidien des amateurs et y a mis un coup d’arrêt forcé comme le rappelle Patrick CRÉTY: « Aujourd’hui, le professionnel a la chance de continuer ses activités quotidiennes, malheureusement sans public, mais la section amateur n’a pu reprendre qu’en extérieur (NDLR: mi-avril 2021) ».
Alors pourquoi [laisser jouer] le sport professionnel et pas le sport amateur ? Je botte en touche. Mais je pense que l'État souhaitait, comme il n'y a pas grand-chose qui va, au moins que les gens puissent voir du sport à la télé. […] C'est pour ça que les Flammes ont continué à jouer, malheureusement sans spectateur, sans partenaire, sans abonné, sans bénévole.
Concernant les choix arrêtés dans le monde du sport pour passer cette période de pandémie et les distinguos opérés entre professionnels et amateurs, M. CRÉTY propose son analyse: « On peut critiquer tout ce qu’on veut, mais on peut reconnaître que l’État français fait partie des pays qui ont mis les moyens financiers sur la table pour essayer de soutenir tous les secteurs. Alors pourquoi le sport professionnel et pas le sport amateur ? Je botte en touche. Mais je pense que l’État souhaitait, comme il n’y a pas grand-chose qui va, au moins que les gens puissent voir du sport à la télé. […] C’est pour ça que les Flammes ont continué à jouer, malheureusement sans spectateur, sans partenaire, sans abonné, sans bénévole. Dans un championnat bizarre, parce que jouer devant des salles vides… […] C’est vrai que ça manque, ça manque de ferveur, ça manque de lien et de convivialité. Mais on joue et on est aidé. Alors je ne dis pas que les aides vont couvrir une activité normale, mais ça aide quand même, il faut reconnaître. »
Pour ce qui est des amateurs, après plus d’un an à l’arrêt, malgré une petite éclaircie en Septembre 2020, l’assouplissement des mesures prises depuis Avril ont été les bienvenues. « C’est pour ça que dans cette nouvelle période de couvre-feu du mois d’Avril, ils ont un peu fait marche arrière car ils ont accepté que, pour le sport amateur en extérieur, les adhérents pouvaient venir dans un rayon de 30km. Donc chez nous, il y a quelques jeunes qui vont pouvoir venir s’entraîner dans les cours extérieurs que nous avons mis en place parce que dans nos amateurs, il n’y a pas que des Carolomacériens. »
LE GEDA AM, UN PARTENAIRE DE CONFIANCE DEPUIS PLUS DE DEUX ANS
La relation entre les Flammes et le GEDA AM a commencé par le constat, il y a deux ans et demi, en 2018, que pour faire face aux besoins des 250 amateurs, il fallait étoffer l’équipe de salariés et de bénévoles qui entraînent ces jeunes.
Je me suis dis c'est pas mal ça quand même, c'est intéressant. Flexibilité, mise à disposition, on ne gère plus rien à part une facture. Promouvoir l'emploi associatif.
Patrick CRÉTY se souvient: « On aurait probablement pu faire un recrutement classique par Pôle Emploi ou une agence intérimaire, mais par le plus grand des hasards, je me suis retrouvé dans les locaux de la Fédération des Œuvres Laïques [NDLR: la Ligue de l’Enseignement] et il y avait des bureaux qui s’appelaient « GEDA 08″… J’ai toqué… (rires) Vous êtes quoi ? Vous faites quoi ? La directrice m’a expliqué ce que c’était, quelle était la philosophie du GEDA 08. Je me suis dis c’est pas mal ça quand même, c’est intéressant. Flexibilité, mise à disposition, on ne gère plus rien à part une facture. Promouvoir l’emploi associatif. »
Après s’être laissé le temps de la réflexion, Patrick CRÉTY revient au GEDA 08 quelques mois après pour franchir le pas. « Du fait de ses déboires liés aux déboires financiers de la Ligue de l’Enseignement, [le GEDA 08] m’a redirigé vers le GEDA de la Marne. Et puis voilà, on a signé la convention de mise à disposition. Cela nous a permis de mettre en place une personne —sur laquelle on est très satisfaits— qu’on connaissait car il était intervenu quelques années en arrière au club par un contrat de service civique. Donc quand le GEDA Ardennes-Marne nous a proposé cette personne, on a adhéré tout de suite puisqu’on la connaissait et elle n’a laissé que des bons souvenirs. »
Il a de nombreuses équipes à gérer. Il gère bien. Il passe bien auprès des enfants, il passe bien auprès des parents. C'est quelqu'un de très disponible. [...] Il a un profil polyvalent, sportif, c'est incontestable, mais qui peut rendre service sur des missions dont le club a besoin.
Toujours en place à ce jour, Alassan SARR a malheureusement subi les conséquences des restrictions dues au COVID en ayant été mis en chômage partiel lors des arrêts d’activité de la section amateur. En temps normal, Alassan fait partie de l’équipe des entraîneurs de la section amateur. Patrick CRÉTY souligne aussi les qualités professionnelles qui apportent pleine satisfaction et l’entière intégration d’Alassan à l’état d’esprit du club: « Il a de nombreuses équipes à gérer. Il gère bien. Il passe bien auprès des enfants, il passe bien auprès des parents. C’est quelqu’un de très disponible. C’est quelqu’un à qui on peut confier des missions autres que du sport pour rendre service. Parce que c’est ça aussi la force du club, chaque salarié n’est pas dans son cadre strict et peut aussi venir en aide sur des activités autres. Il a un profil polyvalent, sportif, c’est incontestable, mais qui peut rendre service sur des missions dont le club a besoin. »
Petit aperçu des missions d’Alassan dans cette vidéo découverte de la section amateurs.
Patrick CRÉTY envisage par ailleurs l’évolution de carrière d’Alassan SARR par le besoin qu’il aura à se former. « Il ne pourra pas continuellement être entraîneur d’une section amateur. Quand vous rentrez dans le monde sportif, c’est pour atteindre un certain niveau d’encadrement. S’il veut en faire une carrière, il est incontestable aujourd’hui qu’il devra passer des examens. Dans le secteur professionnel, vous ne pouvez pas entraîner une équipe pro ou être adjoint si vous n’avez pas le diplôme correspondant. »
En deux ans et demi de collaboration avec le GEDA, le ciel est bleu ! (rires) Il n'y a pas de nuages.
Sur la relation avec le GEDA, le coordinateur administratif des Flammes conclut ainsi: « Aujourd’hui, le fonctionnement avec le GEDA nous convient très très bien. Le GEDA répond à nos attentes, à nos questions. […] En deux ans et demi de collaboration avec le GEDA, le ciel est bleu ! (rires) Il n’y a pas de nuages. »
UN HORIZON DE REPRISE ENCORE OBSCURCI PAR LES CONSÉQUENCES DU COVID
Pour la seconde moitié 2021, l’objectif principal des Flammes va consister à préparer au mieux un retour à la normale. Cela passe par plusieurs stades de reconquête.
D’abord la reconquête des partenaires privés qui, on l’a dit, constituent une part essentielle des revenus du club. « Le premier challenge aujourd’hui, avant que le public revienne en Octobre, c’est d’Avril à Septembre de refidéliser nos partenaires privés. C’est un gros challenge, parce qu’ils subissent comme nous, fermetures administratives, manque d’activité, essentiel ou pas essentiel… Ce challenge des partenaires privés a une incidence sur le challenge financier. Donc je pense que les saisons 21/22 et 22/23, va falloir être très performants sur la gestion financière. »
Le problème de cette situation, c'est qu'il y a beaucoup d'inconnues sur plein de choses…
L’autre reconquête est aussi celle du public. Même si le club met tout en œuvre depuis le début de la pandémie pour garantir la protection sanitaire des spectateurs lors des périodes d’ouverture au public avec jauge (en Octobre dernier) et continuera à le faire, et si bien des inconditionnels des Flammes seront au rendez-vous dès la réouverture de l’Arena, la crainte reste qu’une partie du public puisse se montrer frileuse à participer à des rassemblements de ce type. « Aujourd’hui, dans le contexte, vous risquez d’avoir des gens, ça fait un an qu’ils ne sont pas rentrés dans la salle. Des gens qui auront toujours peur même s’ils sont vaccinés, etc.… Je ne sais pas si on aura la solution car on n’est pas dans la tête des gens. Les inconditionnels seront là le premier jour, mais je pense que ça mettra du temps avant de remplir un Stade de France de 90 000 personnes… Donc remplir l’Arena à 3000 personnes, ça mettra aussi du temps avant que les gens reviennent. Même tous vaccinés, est-ce que les gens seront tous prêts à s’assoir à 20cm de quelqu’un d’autre ? […] Et sans compter qu’on reste tributaires des décisions du préfet : est-ce qu’en Octobre prochain, il acceptera qu’il y ait 3000 personnes dans la salle ? Ou seulement 1000 ? Le problème de cette situation, c’est qu’il y a beaucoup d’inconnues sur plein de choses… »
Gageons pour les Flammes, comme pour toutes les structures de l’ESS qui ont souffert et continuent de souffrir de cette période chaotique, que l’horizon se dégage au plus vite.
Jonathan DÉMOULIN
Chargé de communication